Le PS a déjà fait Pschitt
Chantal Brunel, Dominique Paillé et Frédéric Lefebvre
Lundi 10 novembre 2008
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« Après trois présidentielles et deux législatives perdues, les socialistes nous avaient promis un congrès de la clarification, de la rénovation et du rassemblement ». Or, le Parti socialiste nous prépare « dimanche à un congrès de la confusion, de l’éclatement et de l’autisme ». Durant cette campagne interne, « nous avons eu des coups bas et des coups de pub mais rien sur les préoccupations des Français » a déploré Chantal Brunel.
Si « les ambitions des candidats sont légitimes », l’UMP regrette « qu’elles se soient faites au détriment des Français ». Car « la crise économique et financière que nous traversons exigent le concours de tous les partis politiques ».
« Hélas, nous avons l’impression que le PS a déjà fait Pschitt et que les Français d’ailleurs s’en désolent» a conclu la porte-parole de l’UMP.
Le PS offre le spectacle de son autodestruction
Le PS vient de préparer sa dissolution en reconnaissant son incapacité à être une alternative et trouver une voie commune. Le spectacle donné, alors que se décide au même moment l'avenir économique du monde, est tout simplement sidérant !
D’un coté, les dirigeants des vingt plus grandes puissances économiques ou émergentes (le G20), aux points de vue qu’on présentait comme irréconciliables qui parviennent, en 48 heures, à apporter une réponse historique pour rétablir, de façon coordonnée, la croissance et refonder le capitalisme financier.
De l’autre, les dirigeants du Parti Socialiste qui, après plusieurs mois de tractations, actent leur incapacité de s'entendre. Comment être capable de rassembler un pays quand on est incapable de réunir ses propres amis ! Dans une formation politique on doit débattre des idées. On doit travailler ensemble. Ce qui réunit doit être plus fort que ce qui divise.
Or, aujourd'hui, le PS est un "quatre quart "qui exclut de se retrouver sur une ligne commune, qui est même en désaccord sur l'essentiel et qui se fait l'idée qu'il va être dirigé par l'une des quatre minorités. Les trois autres s'apprêtant à rentrer dans l'opposition interne et larvée. Monsieur MELENCHON a déjà pris la fuite et d'autres vont suivre.
Cela veut dire que la confusion que nous vivons dans notre pays depuis 18 mois va perdurer. Que ce parti va continuer à s'intéresser à son nombril comme il le démontre si bien depuis quelques jours au moment où, au G20, les dirigeants de droite et de gauche du monde entier travaillent ensemble, au moment où, au Parlement, on serait en droit d'attendre une opposition qui soit à la hauteur, qui propose, qui défende des convictions, qui prenne sa part à la résolution de la crise ; une opposition qui défende des idées, une ligne politique !
Le débat public gagnerait à ce que le bal masqué prenne fin, que cette situation méprisante pour les lecteurs de gauche et peu respectueuse des Français, cesse ! Mesdames et Messieurs les socialistes, regardez autour de vous ! Dans la plupart des pays d'Europe la gauche, qu'elle soit ou non au pouvoir, a su se moderniser.
A force de vivre dans les faux semblants, vous vous autodétruisez ! Ce n'est pas bon pour une démocratie mature d'avoir une opposition incapable de construire.
Frédéric LEFEBVRE
Porte-parole
Secrétaire national à l'économie
Communiqué de l'UMP, le 15 novembre 2008