Réformes dans l'éducation nationale

Publié le par boussy en val d'Yerres

SUPPRESSION DEFINITIVE DE TOUS LES BEP

 

Ce qui est prévu :

-   La généralisation des bacs pro 3 ans s’effectue avec la fermeture conjointe des BEP qui ne représenterait plus un diplôme d’insertion professionnelle.

-   La bascule de formation entre BEP et BAC PRO 3 ans sera effectuée à la rentrée 2009

-   Bien que le rectorat mais aussi le Ministère s’engagent sur la garantie d’un diplôme de même valeur, et que les connaissances exigée au niveau des BAC PRO 3 ans sont les mêmes que celles exigées pour les BAC PRO actuel, on annonce une refonte des référentiels (« programme »).

 

Revendications :

-   le BAC PRO en 4 ans en passant par l’étape BEP en 2 ans convient à la majorité des élèves qui sont pour la majorité en difficulté voire en échec scolaire, l’échelon BEP en 2 ans était pour eux un échelon pour les remettre sur la voie de la réussite, le BEP obtenu, ils sont mieux armés pour entamer la formation en 2 ans menant au BAC PRO.

-   Si la généralisation du BAC PRO 3 ans est maintenue, il faudra pour ces élèves acquérir les savoir nécessaires en 3 ans au lieu de 4, d’où, pour la majorité d’entre eux à l’échec, à moins de réviser le diplôme, ce qui mènera à sa dévalorisation.

-   Cette mesure ne se fait pas au bénéfice des élèves mais dans le cadre de restrictions budgétaires.

 

Principe de la réforme :

Désormais, les élèves pourront préparer un BAC PRO sur 3 ans, comme dans un lycée normal, ou un CAP sur 2 ans qui leur permettra de rejoindre la filière de préparation du BAC PRO, ce qui n’était pas possible auparavant, une passerelle sera aménagée entre la filière de formation au BAC PRO et la voie de formation au bac technologique qui garde son identité, le diplôme du BEP sera maintenu assurant à chacun une qualification (J.L.Mélenchon avait entamé cette expérimentation en 2001)

 

Toutes les filières professionnelles ne seront pas concernées par cette réforme (hôtellerie restauration, bâtiment…) insèrent principalement au niveau 5 (CAP ou BEP). Des modalités spécifiques selon les champs professionnels devront être déterminées, le nombre d’élèves en BAC PRO 3 ans dans ces spécialités devra respecter cette donnée. Ce seront les commissions professionnelles consultatives qui détermineront les modalités d’organisation spécifiques à chaque secteur professionnel.

 

1)     Pourquoi vouloir ramener la durée de formation en BAC PRO de 4 à 3 ans ?

-   Parce que tous les BAC se valent, le BAC PRO aura la même valeur et donnera les mêmes droits d’accès au supérieur, notamment pour les élèves qui souhaiteraient poursuivre en BTS

-   Parce que la longueur du cursus actuel (4ans) décourage plus de la moitié des élèves (54%)

-   Parce que la préparation de deux diplômes successifs empêche de se concentrer sur l’objectif principal (le BAC PRO)

-   Parce que dans les établissements qui n’ont aujourd’hui que des formations de BEP, le passage au BAC PRO 3 ans représente pour les élèves la garantie d’un cursus continu jusqu’au BAC au sein de leur établissement.

2)     Supprimer une année de formation sans changer le niveau du diplôme, n’est-ce pas condamner les élèves les plus faibles à ne jamais obtenir le BAC PRO ?

-   Non, une partie des disciplines enseignées pour le BEP sont communes avec celles enseignées pour le BAC PRO, la réforme offre un parcours plus cohérent sur 3 ans.

-   Les élèves gardent la possibilité d’un cursus sur 4 ans puisqu’ils peuvent d’abord préparer un CAP en 2 ans avant d’entre en 1ère PRO.

-   Le nouveau cursus viendra s’enrichir d’enseignements de méthodologie qui offrira un vrai soutien aux élèves

-   Les élèves pourront obtenir un diplôme de niveau 5 (BEP « rénové » à l’issue de la seconde année de BAC PRO 3 ans. Pour ceux qui ont déjà obtenu le BEP, il reste un diplôme de niveau 5 reconnu par les branches professionnelles.

3)     Cette réforme ne fait-elle pas primer les enjeux budgétaires sur ceux de la réussite des élèves ?

-   Il est vrai que la voie professionnelle est souvent montrée du doigt pour ses défauts de structure : diplômes en doublons, classes très peu chargées, manque d’efficacité d’une formation qui mène moins de la moitié des élèves jusqu’à son terme (54% après la BEP)

-   La réforme de la voie professionnelle propose un parcours plus lisible, plus cohérent dont moins coûteux mais surtout plus efficace pour la réussite des élèves.

4)     Quelle sera la méthode de travail ?

-   Tout au long de l’année 2008, une concertation sera menée avec les branches et les partenaires sociaux pour déterminer les contenus de la réforme. Un protocole de discussion a été signé le 18 décembre 2007 avec les syndicats majoritaires des professeurs de l’enseignement professionnel et avec les deux syndicats des chefs d’établissement.

-   Une concertation a commencé avec l’association des régions de France.

-    La rentrée 2008 constituera une poursuite de l’expérimentation engagée en 2001 par J.L.Mélenchon. A partir de celle-ci, les commissions professionnelles consultatives auxquelles sont associées les branches professionnelles proposeront des modalités appropriées pour chaque secteur professionnel afin d’installer les BAC PRO 3 ans à partir de la rentrée 2009.

 

                  

SUPPRESSION DE POSTES - HORAIRES REGLEMENTAIRES D’ENSEIGNEMENT NONS RESPECTES - ENSEIGNANTS NON REMPLACES -

BAISSE DU NOMBRE D’ADULTES DANS LES ETABLISSEMENTS

 

Conformément à l’objectif de réduction globale de l’emploi public, la loi de finances pour 2008 prévoit le non-renouvellement de 11 200 postes dans l’Education nationale. Il est faux de prétendre, comme le font les élus de l’opposition et les différents syndicats du monde éducatif, que ces suppressions d’emploi se traduiront par une dégradation de la qualité du service public :

 

§      L’évolution des emplois tient compte des évolutions de la démographie scolaire. Dans le second degré, où 8 800 emplois ne seront pas renouvelés, le système éducatif a perdu 145 000 élèves au cours des trois dernières années et en perdra 40 000 de plus à la rentrée prochaine. A l’inverse, ce sont près de 800 emplois qui seront créés dans le premier degré dont la démographie reprend.

Demander le maintien des emplois sans tenir compte de cette réalité démographique est aussi absurde que si l’on demandait l’an prochain aux cantines scolaires de préparer 40 000 repas de plus par jour que ceux qui seront effectivement consommés !

 

§      L’évolution des emplois tient compte de notre capacité à mieux mobiliser l’emploi existant. L’an prochain, l’équivalent de 5 000 emplois sur les 8 800 emplois supprimés dans le second degré seront compensés par les heures supplémentaires qu’effectueront les enseignants volontaires. Pour les élèves concernés, cela ne changera rien : personne ne songe à demander à son professeur si l’heure de cours est une heure statutaire ou une heure supplémentaire !

 

§      L’évolution des emplois tient aussi compte de l’inefficacité désormais avérée de la logique exclusive d’augmentation continue des moyens. Dans le premier degré, qui a perdu 200 000 élèves au cours des 20 dernières années, nous avons recruté 12 000 enseignants supplémentaires sur la même période. Et pourtant les résultats scolaires des élèves n’ont cessé de régresser dans toutes les enquêtes nationales et les évaluations internationales :

o     Selon l’enquête internationale PIRLS, qui compare les résultats en lecture des élèves de CM1, la France est devancée par tous les Etats européens de taille comparable, à l’exception de l’Espagne.

o     Lorsqu’on demande aux écoliers de 2007 de refaire la même dictée que celle qui avait été proposée aux écoliers de 1987, ils font deux fois plus de fautes que leurs prédécesseurs : 50% font plus de 15 fautes pour une dictée de 85 mots. Plus d’un écolier sur deux ne sait pas écrire l’adverbe « certainement » sans faute d’orthographe.

 

Dans un pays comme la France où le budget de l’Education nationale a été multiplié par deux en 20 ans, où la dépense moyenne par lycéen est supérieure de 22% à celle de tous les pays développés, il est faux et malhonnête de dire que l’école souffre d’un manque de moyens et ce, d’autant plus que les économies réalisées permettent d’offrir de nouveaux services aux élèves et aux enseignants : accompagnement éducatif après les cours de deux heures par jour ; stages gratuits pendant les vacances scolaires pour les élèves en difficulté des classes de CM1 et de CM2 ; réaffectation des heures de cours supprimées le samedi matin sous forme de soutien personnalisé aux élèves en difficulté, injection d’un milliard d’euros de pouvoir d’achat lié aux heures supplémentaires pour les enseignants.

 

 LES MOYENS DE L’ENSEIGNEMENT SCOLAIRE A LA RENTREE 2008 :

 

Le budget du Ministère de l’Education nationale pour 2008 représente 58 milliards d’euros, ce qui en fait le premier budget de l’Etat (21,3% du total). En progression de 2%, à périmètre constant, par rapport à l’année précédente, il équivaut quasiment au montant des recettes procurées par l’impôt sur le revenu (60 milliards d’euros). Avec ce budget, la France se classe parmi les Pays qui dépensent le plus pour leur système éducatif.

 

Le budget 2008 pour l’enseignement scolaire est :

 

- REALISTE car il tient compte de l’évolution démographique différente entre le 1er et le second degré public pour faire face à la croissance démographique des effectifs (37000 élèves de plus). Dans le second degré en revanche, le nombre d’élèves a diminué de 145 000 au cours des 3 dernières années. Il est donc normal que les non-remplacements des départs à la retraite porte sur ce niveau d’enseignement. Ce réalisme tranche avec l’augmentation aveugle du nombre de postes pratiquée au cours des dernières décennies : entre 1987 et 2007 on a recruté 12000 enseignants supplémentaires dans le premier degré alors que les effectifs ont diminué de 200 000 élèves.

 

- RESPONSABLE car il repose sur un effort sans précédent d’amélioration de la gestion du système scolaire : dans le second degré public 3500 postes sont convertis en leur équivalent en heures supplémentaires offrant une souplesse de gestion aux établissements et un pouvoir d’achat supplémentaire pour les enseignants, 3500 postes d’enseignants du second degré ne sont pas renouvelés précisément pour tenir compte de la diminution du nombre des élèves, l’amélioration de la productivité permet le non remplacement de 1000 postes administratifs dans les établissement scolaires, les services académiques et d’administration centrale.

 

- AMBITIEUX car il permet le financement de tous les engagements présidentiels mis en place en 2007 et prévus pour 2008 : accueil après les cours à raison de 2 heures par jour, 4 jours pas semaine dans tous les collèges de l’éducation  prioritaire, généralisé à la rentrée prochaine à toutes les écoles de l’éducation prioritaire ainsi qu’à tous les collèges, mise en place de stages de soutien scolaire gratuits pendant les vacances de Pâques et les vacances d’été  pour les élèves en difficulté des classes de CM1 et de CM2, suppression de la carte scolaire, injection de près de 400 ME de pouvoir d’achat sous forme d’heures supplémentaires pour les enseignants volontaires désireux de travailler plus pour gagner plus.

 

Les réformes entreprises permettent de fixer des objectifs ambitieux pour la rentrée 2008 :

 

  1. Mise en place de la réorganisation de l’école primaire et des nouveaux programmes, visant à diviser par trois l’échec scolaire et à diviser par deux le redoublement à l’école primaire.
  2. Augmentation de l’accès des jeunes au niveau IV dans la voie professionnelle grâce à la généralisation des BAC PRO 3 ans.
  3. Créer des dispositifs de soutien et remise à niveau pour les élèves en difficulté (réaffectation des deux heures supprimées le samedi matin pour les élèves en difficulté, …)
  4. instauration de dispositifs d’accompagnement éducatif pour tous les élèves des écoles et des collèges.
  5. Participation à l’effort de maîtrise de l’emploi public pour le non-renouvellement de 11200 emplois.
  6. Mise en œuvre de l’engagement présidentiel d’augmentation du pouvoir d’achat : revalorisation des débuts de carrière, exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires et augmentation de leur nombre.

 

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A
ces informations sont très interessantes, toutefois je pense qu'il faut arrêter de 'diaboliser" l'éducation en LEP, les jeunes qui sont en LEP se sentent tellement dévalorisés, il faut tirer les LEP vers le haut et non vers le bas et je crois que cette réforme va dans le bon sens - anita
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